«Nous encourageons une culture de l’emploi inclusive et un environnement bienveillant, pour attirer et fidéliser des collaboratrices et collaborateurs de toutes les générations.»
Quels sont les principaux thèmes qui occupent actuellement votre conseil d’administration?
Bien sûr, la guerre en Ukraine et ses lourdes conséquences nous occupent beaucoup. Nous surveillons de près les implications sur notre activité. Nous continuons naturellement de nous concentrer sur la mise en œuvre systématique de notre stratégie et la réalisation des objectifs que nous nous sommes fixés. La durabilité, la numérisation et les adaptations réglementaires associées sont aussi des questions essentielles.
Les mutations économiques sont de plus en plus rapides dans le monde et la cadence des événements extrêmes s’est accélérée. Quelles implications cela a-t-il sur la mission du conseil d’administration?
De nos jours, la composition d’un conseil d’administration doit être souple et malléable, pour être sur plusieurs fronts à la fois, sans perdre de vue les questions stratégiques à long terme. Il est aussi important qu’elle soit variée, de façon à profiter de la diversité des compétences, aptitudes, manières de penser, expériences culturelles et formations.
De ce fait, quelles compétences sont de plus en plus importantes au conseil d’administration?
Ces dernières années, les compétences liées à l’ESG et à la numérisation/cybersécurité sont devenues de plus en plus importantes. Ces deux aspects sont décisifs pour les entreprises, pour assurer un succès à long terme et gagner la confiance.
L’empreinte écologique des entreprises suisses est forte. Quelle importance Zurich Insurance Group accorde à la durabilité, et comment les considérations écologiques ont-elles modifié les temps forts de l’agenda du conseil d’administration?
La durabilité fait partie intégrante de notre stratégie. En tant qu’assureur et investisseur, nous utilisons notre influence pour orienter les comportements et les modèles d’affaires, tout en réduisant le plus possible nos propres émissions de CO2. Le conseil d’administration doit trouver le bon équilibre entre la réponse aux besoins actuels et futurs de l’entreprise et la création de valeur durable à long terme.
56% des membres des directions et 44% des membres des conseils d’administration nouvellement en poste n’ont pas de passeport suisse – deux chiffres records de ces 18 dernières années. Quelle est votre explication?
Dans les entreprises ayant une activité à l’échelle internationale, la composition du conseil d’administration et du management reflète souvent l’organisation géographique des affaires. En outre, chez Zurich, comme l’exigent les critères ESG, nous accordons beaucoup d’importance à la diversité au sein du management.
Étant donné l’évolution démographique, il y aura bientôt plus de personnel qualifié et de cadres supérieur-e-s à la retraite que de personnes pour assurer la relève. Chez Zurich, comment gérez-vous la pénurie croissante de personnel qualifié? Quelles mesures stratégiques avez-vous mises en place pour y faire face?
Nous encourageons une culture de l’emploi inclusive et un environnement bienveillant, pour attirer et fidéliser des collaboratrices et collaborateurs de toutes les générations. Notre objectif est de leur proposer un poste durable et de les aider à s’adapter à un contexte professionnel en perpétuelle mutation, en se formant et en se perfectionnant de façon ciblée. C’est pourquoi nous préférons recruter en interne plutôt qu’à l’extérieur.
Dans quelques années, la majorité des employé-e-s appartiendra à la génération Z. Comment votre entreprise attire-t-elle ce groupe et qu’attendez-vous de lui pour la faire évoluer?
Les jeunes générations d’employé-e-s recherchent de plus en plus des employeurs qui ont une utilité et portent des valeurs positives. Début 2020, nous avons lancé un programme qui propose des possibilités d’évolution ciblées, afin de promouvoir les plus jeunes parmi le personnel. Les jeunes générations vont jouer un rôle essentiel dans la suite de la numérisation de notre activité, pour innover dans la façon de répondre aux besoins de notre clientèle.
À votre avis, comment la culture d’entreprise a-t-elle évolué depuis 2019? Quelles sont les implications sur votre coopération, en tant que président, avec le CEO?
Notre culture d’entreprise n’a pas beaucoup changé. Pendant la pandémie, Zurich a fait preuve d’une extraordinaire résilience. Avec notre CEO Mario Greco, nous nous sommes concentrés sur nos objectifs à long terme, pour répondre aux nouveaux besoins des différents groupes d’intérêts.